1. |
Vas-y
02:34
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La faune mondaine comme les bas-fonds
Te célèbrent à la même messe
Les cordons de la bourse se défont
Pour tracer ton adresse
Les usines échangent toute leur fumée
Pour une pincée de ton souffle
Les containers crachent les réfugiés
Des pays qui les camouflent
Vas-y, vas-y
Nous te sommes soumis
Choisis, choisis
À la fin de la nuit
La peur est un bandit
Entre l’amour et l’ennui
Tu changes de peau, tu changes de vie
Dans les banlieues où on va mourir
Les zombies sont born again
Y m’ont confié entre deux soupirs
Qu’y a juste ton nom dont ils se souviennent
Même les gratte-ciels se peuvent p’us
Les trottoirs ont des chaleurs
Pis tu t’fais suivre par toutes les rues
Le centre-ville t’apprend par cœur
Vas-y, vas-y
Nous te sommes soumis
Choisis, choisis
À la fin de la nuit
La peur est un bandit
Entre l’amour et l’ennui
Tu changes de peau, tu changes de vie
Les avions attendent tes directions
Tout le monde dans le ciel tourne en rond
Y faut qu’tu prennes une décision
Me donner vie ou m’épargner le monde
Est-ce que je suis prête pour un enfant?
Malgré la candeur de mes démons,
C’est beau l’amour, mais j’ai tu l’temps
Pour une fille, pour un garçon?
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2. |
Contre-courage
03:44
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C’est par l’absence
Que je te protège
De mes maladresses
Mes yeux pervers ne méritent pas
La grandeur de ta déformation
J’étudie ta descente
Comme un scientifique
Un client un voyeur
Caché par des rideaux
Et secoué de frissons
Si je m’efface à contre cœur
Quand tu marches à contrecourant
Je t’ai aimée à contre courage
Je t’ai aimée à contre courage
Voudrais-tu que j’y sois
Avec des bouquets de poèmes?
Quel calcul désincarné?
Pour soulager ma conscience
Force feinte, force vaine
Tu n’as pas besoin de moi
À t’alourdir d’amour en trop
De désir nostalgique
Le monde est une meute inquiète
Qui veille sur ton corps, sur ton corps
Si je m’efface à contre cœur
Quand tu marches à contrecourant
Je t’ai aimée à contre courage
Je t’ai aimée à contre courage
Tu quitteras poing levé
Et je t’aurai tourné le dos.
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3. |
La tour
03:51
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Dans la tour
Où j’ai perdu mon nom
Les autres réussissent
Mais mes habits trahissent
Mon manque d’ambition
Dans la tour
Mon arme est un chiffon
J’srai jamais un héros
Tous les Superman sont morts
En lavant des bureaux
Dans la tour
Je m’arrête au détour
Je mange des bonbons
Je fixe l’horizon
Perdu sur le retour
Dans la tour
Y pourront pas m’trouver
Je me suis bien caché
Les hommes sont couchés
À l’ombre des carrefours
J’ai construit un avion en carton, un peu con
Qui volait, qui planait, pas comme moi, pas comme moi
J’ai construit un avion en carton, un peu con
Qui volait…
Dans la tour
J’ai perdu mon nom
La multitude de la foule
Armée de boules dans’ gorge
Avale mes ambitions
C’est la tour
Qui a sucé mon sang
Au point de non-retour
Pour oublier l’amour
Quand j’avais vingt ans
J’ai construit un avion en carton, un peu con
Qui volait, qui planait, pas comme moi, pas comme moi
J’ai construit un avion en carton, un peu con
Qui volait…
De la tour
Je tomberais de haut
Un soulèvement de poussière
Une danse de serpillère
Un coup de moppe dans l’eau
Sur la tour
Un avion terroriste
Je serai sur la liste
Des noms qu’on chantera
Au show du SuperBowl
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4. |
Mon enfant
03:21
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Sous un ciel fatigué d’un trop long combat
L’hôpital échappera ton berceau chez moi
Une lettre, une larme, un torrent
C’est ton enfant. Prends en soin, moi… je m’en vais
Je t’ouvrirai mon flanc, les portes de l’appartement
Nous sommes du même sang, même tournis, mêmes tourments
Malgré le poids du manque, je serai toujours présent
Ta mère est partie, nous ferons patrie des survivants
Mon enfant, mon courage, ma gloire
Mon enfant, mon courage, ma guerre
Ma seule victoire…
Le monde pariera bijoux et billets d’or
Sur la faim cannibale de notre espoir et nos corps
Mais pendant que tu dors, moi le soldat de ton confort
Je brandirai la flamme entre toi et le froid du nord
Et je graverai dans ton ennui un petit frère
Il grandira comme le temps les longues nuits d’hiver
Quand tu désespères, une présence sur la terre
Avant que le destin ne t’invite au festin de poussière
Mon enfant, mon courage, ma gloire,
Mon enfant, mon courage, ma guerre
Ma seule victoire
Quand le ciel s’ouvrira, nous suivrons l’étoile du nord…
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5. |
Fanny
03:16
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C’est pas la peur
C’est le début des départs
Déclenchement des histoires
C’est pas la peine
C’est la nuit qui s’allonge
Dans la répétition des songes
Entre ta voix et le vacarme
Tous les soldats posent tes larmes
Sais-tu que quand tu pleures, tu nous tue?
Es-tu perdue, te souviens-tu?
Fanny
C’est pas l’appât
C’est l’habit de l’habitude
Et nos souliers de solitude
C’est pas la pluie
C’est la peau de l’ouragan
Les larmes des amants
Entre ta voix et le vacarme
Tous les soldats posent tes larmes
Sais-tu que quand tu pleures, tu nous tue?
Es-tu perdue, te souviens-tu?
Fanny
C’est pour toi
L’air de nos poumons
Nous te le sacrifions
Fanny
C’est pour toi
Qu’on arrête de mourir
Marins de ton navire
Fanny
Entre ta voix et le vacarme
Tous les soldats posent tes larmes
Sais-tu que quand tu pleures, tu nous tue?
Es-tu perdue, te souviens-tu?
Fanny
C’est pour toi
Qu’on arrête de mourir
Fanny
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